Marcher rend pauvre…

La marche est une forme de Pauvreté ; la plus évangélique sans doute. Marcher rend pauvre. Oui, parce que ce geste, originel (bien plus que le péché) qui poursuit comme une onde lumineuse sa marche à travers chaque marcheur, annihile toutes nos envies autres que celles qui lui sont directement nécessaires et qui sont donc des besoins (le trio : manger-boire-dormir). Quand je marche, j’apprends à me satisfaire – voire même à jouir – de ce que je vois, entends, sens… et à ne plus rien désirer d’autres que ce qui concourt à faire vivre de manière apaisée, sans frénésie, ce trio. C’est le spectacle du monde tel qu’il est (en pleine nature ou en ville) qui me rassasie et me comble.
Combien de fois me suis-je surpris à penser, en marchant, que je n’avais envie de rien ce qui paradoxalement m’a toujours rendu jubilatoire ! Et dans tout cet espace que la Pauvreté libère, il reste tout le temps de l’Autre… De la rencontre “parolée“ avec celui qui croise mes pas.
Une Parole née de notre silence qui enfante à son tour la rencontre avec mon prochain…
Comme je n’ai plus envie de rien, je suis tout à Toi.


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