Quand ferme la chasse…

Il existe une période pour le marcheur à nulle autre pareil : la semaine qui suit la fermeture de la chasse…
Etrange parenthèse suspendue pour lui et toute la faune qui après des mois de stress, de fuites, de drames, de courses en avant, de hurlements revanchards semblent ne pas encore croire vraiment à ce cessez-le-feu suspect. Si les grands oiseaux se contentent de signaler notre approche à l’abri, les mammifères demeurent à l’affût, encore soigneusement invisibles depuis les chemins mais bien présents. Ils n’hésitent désormais plus à se remanifester qui par des grognements, qui par des branches froissées… comme s’il testait la véracité de ce traité pacifique… et que le randonneur itinérant, encore un peu incrédule, n’est pas un braconneur mais un simple compagnon tout à sa sérénité d’avoir retrouvé ses territoires pacifiés.
Puis progressivement, Printemps aidant, le grand orchestre de la Nature, rassuré et réaccordé par ses quelques gammes timides, lance sa saison ! Une farandole de couleurs, cris, chants, mélopées, murmures, souffles, ruissellements, larmes, paroles, rires indiciblement guidée par nos deux astres contraires.


En savoir plus sur L'Etre au Paradis

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire