Clin d’œil

La Nature est rieuse. Ou même espiègle. Finalement, le bonheur d’être deux dans l’exercice solitaire… de l’impersonnalisation.
Sortie d’hiver intermittente… Le Printemps patine. Les amandiers se mettent la sève à l’envers. On fleurit ou pas ?
Et moi, j’erre. Surveillant d’un oeil torve les nimbus qui s’alignent comme à la parade. Cela fait 2 bonnes heures que cela dure mais au sec. J’ai faim. C’est trivial. J’avise un pin d’Alep proche de la retraite. Je me cale. Je déballe le sac… et là ça dégouline d’un coup… Et ne comptez pas sur les aiguilles pour retenir la pluie. J’adresse un clin d’œil fataliste aux nuées… Je remballe. Je cherche. Un chêne kermès m’offre un semblant d’abri. Je re-déballe. Je savoure. Je me dis : manquerait plus qu’un sanglier s’invite. Je tourne la tête au chuchotement soudain des branches. Le voila au petit trot en ligne directe vers mon refuge. Je me lève. Il me fixe et déclenche un freinage pattes avant, légèrement sous-vireur et décampe en sens inverse. Non mais, j’ai faim moi !


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