J’ai depuis longtemps beaucoup de tendresse pour Théobule Kosegarten, pasteur du début du XIXe siècle d’Altenkirchen dans l’île de Rügen (au large de la côte de la Mecklembourg-Poméranie occidentale dans la mer Baltique). Ce poète et théologien, chantre du courant piétiste, affirmait entre autres que “c’est dans la nature, la Bible du Christ, qu’on peut le mieux lire le message du Salut“.
Cette lecture eschatologique du paysage, je l’éprouve parfois avec un soupçon de légèreté et – avouons-le – un sourire quand, par exemple, à l’issue d’une longue ascension, j’amorce la ligne de crête et “tombe“ nez-à-nez sur un pin d’Alep isolé qui, de ses deux branches porteuses – comme autant de bras – richement garnies, plantées en Y sur son tronc massif, semble me dire un chaleureux et généreux “Bravo !“ de toute sa force séculaire !